- LES 108 MARMAS: POINTS DE JONCTION VITAUX -
Cet article présente du matériel compilé et générique: j'ai emprunté une partie du contenu à Shandor Remete, une source que je respecte et apprécie, et dont je recommende la littérature. Une connaissance approfondie du corps humain et de ses régions vitales constitue un aspect important de la science militaire dans les temps védiques anciens. La connaissance est appliquée simultanément sur le champs de bataille, ainsi qu'en médecine ou chirurgie. Nous trouvons les 108 points vitaux disséminés sur toute la surface du corps. Ils apparaissent à l'intersection de différents motifs musculaires, de joints, de tendons, de ligaments, d'os, d'artères, de veines, de nerfs et de courants d'énergie subtile. Ce sont aussi bien des régions de vulnérabilité que des points clés des différents centres énergétiques de notre activité organique.
Le mot Marma dérive de la racine sanscrite mrt, qui signifie 'mort'. La vulnérabilité liée aux Marmas a été exploitée en Kalaripayyat, l'art martial indien qui étudie la science de l'impact et de la réanimation, et en massage ayurvédique. Les Marmas répondent à divers motifs de recrutement musculaire, de mouvement et de respiration. Chaque Marma est associé à un Vayu ou vent spécifique, Dosha ou type de constitution, Dhatus (nature du tissu impliqué) et Shrotas (nature du canal de transmission).
Les Marmas du système indien ne devraient pas être confondus avec les points d'acupuncture chinois. Néanmoins, il existe de nombreux parallèles entre les deux systèmes. Comme avec les Nadis, canaux de transmission d'énergie subtile que l'on situe à l'intérieur du corps, des 108 Marmas, 12 sont réputés avoir une importance vitale, alors que les 96 restants se contentent d'une activité de support et maintien de l'efficience des 12. Les 12 centres vitaux sont situés sur la ligne qui va du centre du plancher périnéen (Yonisthana) à la fontanelle (Adhipati), et incluent les sept Chakras.
Nous avons suggéré que les 96 Marmas disséminés autour de la colonne ont également une fonction périphérique au centre de l'être. Trente-deux Marmas gouvernent les nerfs et les tissus mous, soixante-quatre affectent le sang, les veines et les artères. Les quatre ving seize centres périphériques sont liés aux 8 Nadis (canaux) qui transportent le Prana (Force de Vie) à travers les régions périphériques avant de replonger dans le canal central. Ces 8 Nadis sont:
- 2 vaisseaux joignant les yeux aux orteils correspondants.
- 2 vaisseaux joignant les oreilles aux orteils correspondants.
- 1 vaisseau allant de la gorge aux organes génitaux.
- 1 vaisseau allant du cou à l'anus.
- 2 vaisseaux-ceintures entourant l'abdomen, un de la gauche vers la droite, l'autre de la droite vers la gauche.
Lorsque l'activité périphérique (les membres) est optimale et équilibrée, les 8 vaisseaux sont libres et non obstrués et l'énergie circule avec aisance et facilité. Cette énergie en retour finit dans le vaisseau central.
Une activation correcte des Marmas a pour effet d'améliorer le rendement de toutes les fonctions remplies par les Nadis évoqués ci-dessus, alors que leur négligence peut les endommager. A titre d'exemple, les Marmas situés dans les poignets, les chevilles et le cou gouvernent les tendons et les tissus conjonctifs de tout le corps, et sont donc responsables de notre souplesse générale. L'échec dans le recrutement et l'utilisation correcte de ces Marmas peut facilement engendrer des blessures dans d'autres joints et tissus. L'information dans le Marmasthana suggère qu'une utilisation appropriée des bras et des jambes augmente la circulation, l'espace et la force des articulations. Si cette capacité de mouvement est négligée, la diminution d'espace de mouvement peut causer des blessures, aussi bien aux articulations concernées qu'aux organes internes associés à ces articulations.
Lorsque nous commençons à interpréter les motifs d'activité corporelle à l'aune du système des Marmas, les circuits de l'énergie subtile sont aisément (re)découverts et le flux de l'énergie est maîtrisé sans effort. Lorsque la carte des 108 Marmas est mémorisée et recrutée dans le cadre d'une pratique active de Hatha Yoga, le praticien dérive immédiatement des bénéfices dans l'application et l'éxecution des kriyas, bandhas, pranayamas et mudras. Les Marmas n'affectent pas seulement les fonctions physiologiques du corps, mais exercent également une influence sur les forces praniques qu'on trouve dans les 13 nadis. En retour, cette énergie pranique finit par percer les 7 chakras (centres d'énergies subtiles), neutralisant ainsi le mouvement des vortex.
Une fois l'activité des Chakras neutralisée, le Prana ne se dissipe plus et l'augmentation d'intensité d'énergie pranique qui en découle est nommé Shakti. Lorsque la pratique du Yogi se rapproche de la méditation, les Marmas se retrouvent sous le contrôle volontaire du praticien. Une fois ce contrôle acquis, les Marmas peuvent être fermés/protégés à volonté, transformant la surface du corps en armure impénétrable. Cela permet d'emmagasiner encore plus d'énergie et d'augmenter la Shakti, énergie en puissance avant son activation.